Musique > Volo

Publié le par Les Cactus, qui s'y frotte critique.


MémoCactus
 - Volo, pour pleurer de/et rire >>>

     Gare à vous si vous n'avez jamais entendu parler des frères Volovitch...
En ce qui me concerne, ce duo de frangins accompagne mon quotidien depuis au moins cinq ans, et je n'ai de cesse de redécouvrir leurs chansons, qui prennent à chaque nouvelle écoute une nouvelle dimension. Parce que je grandis (vieillis ? non allons j'ai tout juste 20 ans...), leurs chansons trouvent de nouveaux echos au fil du temps : certaines d'entre elles dans lesquelles je ne me reconnaissais pas (sans pour autant ne pas être touchée par elles), se mettent brusquement à me ressembler de façon troublante.
     Pour vous situer Volo sur la scène actuelle, ils appartiennent à ce que l'on appelle la "Nouvelle scène Française" et Frédéric Volovitch, avant qu'il ne forme Volo avec son petit frère Olivier, faisait partie des Wriggles, une bande de fous rêveurs qui ont le spectacle dans le sang. L'ambiance Voloéenne est moins survoltée que celle qui règne chez les Wriggles mais n'est cependant pas dénuée d'énergie (écoutez Le Bonheur [in Jours Heureux] et vous comprendrez...), et elle fait la part belle à la douceur, autant dans les mots que dans les voix et les accompagnements (les amateurs du duo Simon & Garfunkel aimeront le jeu de la double voix qui donne tant de charme à la plus simple des chansons).
     J'aime dire que Volo tient un peu de Charlie Chaplin : comme le cinéaste, les deux chanteurs savent l'art d'émouvoir avec humour, d'évoquer les choses sérieuses de la vie au détour d'un couplet pourtant léger. Quand j'écoute une chanson de Volo, il n'est pas rare que j'aie successivement envie de rire puis de pleurer. Tous leurs morceaux "rigolos" sont empreints d'une touche quasi-invisible de mélancolie ou de révolte (oui, la révolte discrète existe...), et leurs morceaux tendanciellement "tristes" gardent la trace d'un espoir qui je crois est l'une des marques de fabrique du groupe. Les frères Volovitch aiment la vie, le monde et les gens, tout en en connaissant les travers. Ils aiment en connaissance de cause, c'est ce qui les rend authentiques et, pardonnez mon enthousiasme, universels. Ils peuvent parler avec autant de sincérité de la paternité et du conflit israélo-palestinien, des lapins que posent les filles (avec une hilarante énumérations d'excuses données par elles) et de la vanité du langage...
     Je termine en vous parlant de LA chanson qui m'a fait découvrir et aimer Volo. J'écoutais distraitement la radio depuis un bon moment en mettant de l'ordre dans ma chambre quand quelque chose m'a fait littéralement arrêter ce que j'étais en train de faire : Tu me fais marrer (Bébé) a empli la pièce. Je vous assure que j'ai pris mon tabouret, que je l'ai mis à coté de la radio, et que je suis restée sans bouger non seulement jusqu'à la fin de la chanson, mais pendant la moitié de la suivante qui n'arrivait alors même pas à mes oreilles tant je repensais à ce que je venais d'entendre. Volo avait comblé mes attentes en matière de musique (je ne dis pas que depuis je n'écoute que ça mais...) : une mélodie travaillée, passages à deux (charmantes) voix, et des paroles qui vous remuent l'âme dans leur simplicité-même...

J'aime l'écouter : partout, tout le temps. Mais dans un RER qui traverse la campagne au moment où le soleil rase, j'avoue que c'est assez extraordinaire : la poésie du paysage avec le contexte trés terre-à-terre du train de banlieue qui file, c'est trés Volo =)
Ce qui fait bondir mon coeur : me souvenir que je leur ai parlé (!) en novembre 2008 aprés le concert qu'ils ont donné à Franconville... Magique.
Ce que j'aime manger avec : mmm... des cookies et un verre de limonade ou une tasse de thé Cashmere.
Je fredonne : "C'est maintenant et tout de suite, c'est pour l'instant que j'en profite. C'est pas le bon moment pour se dire que le temps passe vite" "Il y a des millénaires l'homme ne savait faire que krumpf, il n'avait pas plus de
vocabulaire qu'un schtroumpf"


MinusCactus - Volo

 

Oui, Volo qui possède une place à part dans ma petite vie d’étudiante. Mais comme MémoCatcus vous a déjà tout dit, je ne m’attarderai que sur quelques chansons (et j’ai dû me faire violence pour n’en choisir que si peu). Celles-ci ne sont certes pas représentatives de l’ensemble de l’œuvre de Volo, mais elles m’ont marquée et, je l’espère, vous toucheront peut-être de même.


Le Bonheur in Jours Heureux
 : Cette chanson raconte l’histoire d’une rencontre. Rien de bien extraordinaire jusque là, mais elle est écrite de telle façon que l’auditeur, en l’écoutant, est capable de voir. Sur un rythme entrainant, les frères Volo nous décrivent la scène avec humour (« Ca fait un peu Adam et Eve, en moins débile, bref ils sympathisent ») et sur un ton résolument optimiste. On appréciera particulièrement la ligne de guitare : on hoche la tête / tape du pied avant même de s’en rendre compte !

Personnellement, cette chanson me permet de relever la tête en cas de déprime. Cette histoire digne des contes de fées, des plus classiques films à l’eau de rose ne cesse de trouver des échos insoupçonnés en moi. Et c’est toujours un plaisir renouvelé que de chantonner l’entêtant refrain n’importe où, n’importe quand.

A noter, la réplique culte : « On vous passe les détails parce que c’est super long… »

Ma p’tite chanson in Bref : Une chanson qui parle de chanson, la parfaite mise en abyme, de quoi appâter surement et simplement la littéraire amatrice que je suis. Mais ce n’est pas que cela : plus une liturgie, une prière, une poésie qu’une bête chanson. On y note un réel travail sur la poésie, la musicalité du texte en lui même avec des rimes inattendues en « ante ».

La chanson salvatrice que Volo évoque est plus un piège pour nous, pauvres auditeurs. Risquez-y une oreille, vous ne pourrez plus vous en détacher !

Montréal in Bien Zarbos : j’attache à celle-ci une valeur bien particulière puisqu’elle m’a permis de découvrir Volo. Dans Montréal, Olivier met sa voix au service d’une déprime amoureuse québécoise. Cette chanson est marquée par le rôle prépondérant de la contrebasse qui se marie à la perfection avec des paroles décalées mais non pas moins délicates.


Malgré l’aperçu que je viens d’en donner, Volo ne verse pas que dans le mélancolico-romantique. Je vous oriente donc vivement vers des titres tels que Le MEDEF ou C’est pas tout ça, d’ailleurs devenue culte chez les Cactus.


http://www.myspace.com/groupevolo



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A
Alala, Volo... Merci les Cactus pour cet article brillant (qui est loin d'etre le seul de cet ordre sur votre site^^) qui, je l'espère, donnera envie à vos lecteurs de découvrir ce groupe magnifique! Etant déjà un fan inconditionnel des frères Volovitch, je ne peux que partager l'enthousiasme avec lequel vous nous en parlez!<br /> Continuez de nous concocter de pareils articles, et, qui sait, peut-etre au prochain concert?^^
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S
Hey les Cactus, bravos pour avoir ajouté le côté interactif à cet article brillant !<br /> Bises<br /> SC
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